6 octobre 2020 : Le Lycée Pommerit vient de recevoir, pour une semaine, un simulateur de conduite Tenstar pour les engins agricoles. « Le matériel agricole évolue très vite, de fait il est difficile de disposer en permanence des versions les plus récentes sur différentes marques et différents modèles. Il faut ajouter que nous avons des jeunes dont le niveau d’initiation à la base est disparate », explique René Quiguer, responsable du Bac Pro Agroéquipement du Lycée Pommerit. « Le simulateur de conduite est un outil supplémentaire qui nous permet de réduire cette amplitude d’acquisition de gestes de bases au départ ,et de faire comprendre l’environnement dans lequel les jeunes vont évoluer », souligne-t-il. Le simulateur est composé d’un siège et de commandes issu de vrais engins professionnels. Devant lui le jeune a trois écrans, et un derrière. Ainsi il est plongé virtuellement en situation concrète, comme s’il était au volant d’un engin sur le terrain. Les séances se déroulent dans le cadre de cours encadrés.

En situation comme sur le terrain

«  Ce qui est intéressant avec cet outil, c’est que nous avons un simulateur en trois dimensions avec le ressenti des sensations du terrain. Le siège réagit et bouge en fonction des manœuvres, comme sur le terrain. C’est assez bluffant. De ce fait les jeunes se concentre plus sur les acquisitions des gestes. Une erreur de conduite ne se traduit pas par un arrêt du chantier. On peut de suite rectifier le geste. Le jeune va comprendre ou il a fait son erreur, et la corriger de suite. Comme ça, la simulation se fait dans un esprit de confiance, et l’acquisition se fait plus facilement. Au niveau pédagogique, cela nous permet de gagner en performance », explique René Quiguer.

Des élèves conquis

Et c’est le cas pour Cassandre, élève de terminale Bac Pro Agroéquipement. A 17 ans, elle n’a jamais conduit de pelle à chenille. Pourtant, sur le simulateur, elle acquiert une dextérité rapidement. Elle manœuvre la pelle à chenille, le godet et charge un camion de terre. « Ça permet d’apprendre sur des outils que tu n’as pas l’occasion de conduire, ça forme. Au niveau sensation on se croirait sur de vrais engins ! C’est vraiment top », indique Cassandre. De son côté Lilian (terminale Bac Pro Agroéquipement) ressort aussi avec le sourire : «  c’est instructif ça apprend vachement, et pour apprendre à la nouvelle génération c’est bien. Pour ceux qui n’ont pas d’exploitation chez eux c’est pratique ils peuvent s’exercer. Ce qu’il y a de bien aussi c’est qu’il n’y a pas que du tracteur, il y a plein d’application comme la pelleteuse, moissonneuse et d’autres engins... ».

Apprendre en sécurité et à tout niveau

De son côté René Quiguer précise : « dans beaucoup de domaine, comme le bois, avant de mettre des jeunes sur une vraie machine qui coûte près de 500 000 € il faut qu’ils atteignent un certain niveau de performance sur simulateur. Cette pratique tend à se développer en milieu agricole. Cela permet aussi de travailler en toute sécurité, il n’y pas de risques d’accidents, mais aussi de pouvoir se dédouaner des limites d’âges pour les plus jeunes élèves comme les collégiens afin leur proposer de l’initiation  ».